Suivant les hivers, les variétés fongiques, membres de la biodiversité de la forêt d’Orléans, changent et varient les recherches. En cet hiver doux et pluvieux pour le moment, la curiosité du mycophile est pleinement satisfaite. Beaucoup d’espèces sur le bois mort s’offrent à la curiosité des plus avertis. Parmi celles sur lesquelles le climat n’a guère de prise, il y a ce petit champignon curieux en tous points. Assez courant dans les pinèdes, il joue de ses couleurs pour passer inaperçu. A-t-il des couleurs d’ailleurs ? Brun, roux, couleur terre ou de cônes de pin, il faut le chercher, trouver le premier pour que les autres naissent à la vue du promeneur. Un petit chapeau hirsute supporté par un pied même pas centré, un pied hirsute lui-même s’enfonçant dans la mousse pour mieux cacher son lieu de naissance, un chapeau dont la marge fortement ciliée abrite des aiguillons. Bigre ! Quel curieux phénomène ! Linné en 1753, voyant ces aiguillons, le place dans le genre Hydnum et il faut attendre les travaux du mycologue anglais Samuel Frederick Gray en 1821 pour que notre champignon devienne chef de file d’un genre nouveau. Auriscalpium vulgare est né, tellement typique, il n’est pas imité dans nos forêts. Auriscalpium, du latin auris : oreille et scalpo : gratte-moi, et ses aiguillons, lui ont donné son nom français : Hydne cure-oreille. La forme du champignon ne peut pas démentir. De nouvelles études récentes ont placé sa famille, Auriscalpiaceae, dans l’ordre des Russulales, la mycologie restera toujours surprenante. Auriscalpium vulgare pousse sur les cônes de pin enterrés et surtout sur ceux du Pin sylvestre, Pinus sylvestris, espèce emblématique de la forêt d’Orléans.

        CLASSIFICATION

  • Règne          : Fungi
  • Division      : Basidiomycota
  • Classe           : Agaricomycetes
  • Ordre            :Russulales
  • Famille         : Auriscalpiaceae
  • Genre            : Auriscalpium
  • Espèce          : vulgare