Il n’y a pas si longtemps, les allées forestières du massif de Lorris en forêt d’Orléans étaient réparées avec le sable rouge et les cailloux du dit massif. Pour s’éviter du transport, les forestiers ouvraient ici et là des petites carrières afin d’avoir les granulats nécessaires à l’entretien des chemins. Aujourd’hui, les réparations sont effectuées avec du calcaire de Beauce, acheminé par camion, ce qui est paradoxal pour un massif acide. Mais, bon ! Les cantonniers forestiers fouillaient à la limite de l’argile et laissaient ce trou béant à la vivacité de la nature. Ces carrières sont aujourd’hui une multitude de biotopes pour la faune et la flore, renfermant des espèces remarquables. C’est dans l’une d’elles, au milieu des saules, des bouleaux et des pins sylvestres que je vais glaner mes trésors fongiques. Sous les saules, pousse en tribu le Cortinaire jaune cannelle, Cortinarius cinnamomeoluteus, petit champignon au chapeau jaune olivâtre, cannelle, virant au brun avec l’âge. Il ressemble au Cortinaire semi-sanguin dont la couleur des lames rouge-sang empêche la confusion. Le Cortinaire jaune cannelle a les lames jaune vif puis jaune rouillé. Comme son cousin semisanguineus, Cortinarius cinnamomeoluteus est toxique et pousse en automne, seulement pour être admiré.
CLASSIFICATION
- Règne : Fungi
- Division : Basidiomycota
- Classe : Homobasidiomycetes
- Ordre : Cortinariales
- Famille : Cortinariaceae
- Genre : Cortinarius
- Espèce : cinnamomeoluteus
2 comments
Michel Bartoli says:
Juin 14, 2016
En cherchant un truc sur la Phalène picotée, je découvre votre site. Qui ne peut que réjouir le forestier à la retraite que je suis…..
Dominique says:
Juin 20, 2016
Merci beaucoup de ce commentaire et merci pour le lien sur la revue forestière.