En forêt d’Orléans, les pins maritimes, Pinus pinaster, ne sont pas spontanés. Seuls les massifs acides ont vu des plantations de ces pins, sur de petites parcelles. En bordure de la forêt, sur le Val de Loire, sa présence est plus soutenue. C’est sous ces majestueux conifères qu’il faut chercher la Mycène de De Seynes, Mycena seynii, champignon dédié à Jules De Seynes, botaniste et mycologue héraultais de la fin du dix-neuvième siècle. Le genre Mycena n’est « pas facile » pour le mycologue, mais l’habitat typique de cette Mycène de De Seynes facilite sa détermination. Mycena seynii pousse sur les cônes de pins maritimes, donc pas de soucis pour la nommer. Quelquefois, elle s’aventure sur le bois d’une branche pourrie dans la litière d’aiguilles et il ne faudra pas la confondre avec sa cousine, Mycena purpureofusca. Ce petit champignon, le chapeau ne dépasse pas les quatre centimètres, est de toute beauté quand l’automne est pluvieux ; alors, il envahit les cônes de pins de plusieurs sporophores, s’extirpant du dessous des écailles avec grâce pour rivaliser avec les fleurs mauves des Cyclamens d’Europe.
CLASSIFICATION
- Règne : Fungi
- Division : Basidiomycota
- Classe : Agaricomycetes
- Ordre : Agaricales
- Famille : Mycenaceae
- Genre : Mycena
- Espèce : seynii