En ce mois de juillet le soleil n’est pas encore trop paresseux le matin. Alors, sorti dès potron-jacquet, que vois-je ? Une tache sur le mur de parpaing. Il ne craint rien le mur mais quand même ! Je m’approche et je découvre un coléoptère de trois centimètres. Pas longtemps pour comprendre qu’il s’agit d’un dytique bordé, enfin plutôt une. Bien que dytique soit masculin, ici c’est une femelle reconnaissable à ses élytres rayés. Le Dytique bordé, Dytiscus marginalis, est un coléoptère aquatique carnivore, très peu aimé des pisciculteurs. Dytiscus vient du grec dutikos signifiant «plongeur», et il faut qu’il plonge souvent car, bien que vivant dans l’eau, il lui faut de l’air pour respirer. Il vient régulièrement à la surface faire une provision d’air qu’il stocke sous ses ailes. Marginalis, pour faire valoir la bordure jaune des élytres et du corselet, est son nom spécifique. Mais que fait-il sur le mur alors ? Dytiscus marginalis vole très bien. A la nuit noire, il quitte sa mare pour aller dans une autre ou pour aller rencontrer l’âme sœur dans un point d’eau de la forêt d’Orléans. Voler par une nuit noire n’est pas facile et c’est souvent que le Dytique bordé s’échoue sur un mur ou sur une surface goudronnée. S’il ne lui arrive rien, il repartira la nuit d’après. Ses pattes arrière, adaptées pour la nage, le gènent pour marcher, un peu comme les ailes d’un certain albatros. La larve vit dans l’eau et se nymphose en terre, sur les berges. Voir le Grand Hydrophile.

        CLASSIFICATION

  • Règne          : Animalia
  • Division      : Arthropoda
  • Classe           : Insecta
  • Ordre            : Coleoptera
  • Famille         : Dytiscidae
  • Genre            : Dytiscus
  • Espèce          : marginalis